
Attilloncourt
Parti de gueules et d'argent, à la bordure d'azur.
Armes de Vic, pour rappeler la châtellenie dont fit partie Attilloncourt, avec une bordure symbolisant le voile de sainte Glossinde : L'abbaye messine de Saint Glossinde avait des biens dans la localité.
Maire : Patrick Gazin

Contes et Légendes

Lés foutues bêtes d’Autioncot = les foutues bêtes d’Attilloncourt
C’est une expression triviale, tirée du vocabulaire argotique pour qualifier quelqu’un sans énergie et vie et sans force et volonté.
Réf. : Evangile des Ivrognes (Version d’Attilloncourt)
Zéliqzon, Dictionnaire, p.36
La Tranche, une coutume pastorale disparue
Dans ce village, mais nulle part ailleurs en France, existait autrefois cette belle coutume pastorale, nommée la Tranche. C’était un repas en plein air que les petits pâtres faisaient à un des premiers dimanches de septembre.
Dans l’après-midi, ils allaient quêter chez les cultivateurs et chez ceux qui leur donnaient les chevaux à garder. Ils recevaient d’habitude du lard, des œufs, quelques tranches de jambon, de la saucisse, des pommes de terre et du vin. On leur prêtait aussi une casserole à hautes pattes pour pouvoir mettre la braise dessous et une poêle.
Les pâtres se rendaient alors à cheval dans un pré, près d’une haie ou sous un saule. Ils y faisaient cuire leurs provisions, notamment une omelette avec du jambon ou de la saucisse. Les enfants du village qui savaient toujours quel dimanche on faisait la Tranche, allaient les voir faire leur fricot et quand les pâtres en avaient plus qu’ils n’en pouvaient manger (ce qui leur arrivait toujours), ils leur donnaient leur part.
Très tard dans la soirée, la joyeuse bande revenait au village en chantant et tous les ans, on recommençait.
Réf. : Zéliqzon, Dictionnaire, p. 663
J.G.L.G.A. , 1913, p.114
Lés Rèpublikins d’Atiocôt = les Républicains d’Attilloncourt
L’origine du sobriquet nous ramène à la période révolutionnaire pendant laquelle les habitants d’Attilloncourt se sont montrés peu épris des nouvelles idées. Le surnom devait donc être : mauvais Républicains ou « Irrépublicains, comme on disait à cette époque.
Venons aux faits !
Le décret-loi du 6 octobre 1793 qui, rendu sur un rapport anticlérical de Fabre d’Eglantine, instaurait l’établissement du calendrier républicain et faisait du décadi, en place du dimanche, un jour de fête et de repos obligatoire, lui fournit l’occasion de réaliser la révolution religieuse, depuis longtemps méditée.
Pour extirper les séculaires « erreurs religieuses » et enraciner un esprit nouveau, la Convention préconisa l’organisation de fêtes civiques dans les « temples » dépouillés de leurs « effets d’or et d’argent ».
Dans les alentours, les cultivateurs se rendaient en sabots, en bonnets et en vêtements très sales au culte décadaire et revêtaient leurs plus beaux habits le dimanche pour assister aux offices clandestins et à « des messes aveugles ».
A Attilloncourt, on a passé outre, car toute la paroisse s’était rendue le 29 nivôse, an III (18 janvier 1795) au « Temple » pour y chanter les vêpres, affaire si grave en ces temps troublés, que le Comité de Surveillance l’a immédiatement signalée à la Sûreté Générale à Nancy.
Réf. : Evangile des Ivrognes (Version de Vic)
Troux, la vie politique II, p. 687 & 688
Curieuse réplique
Lorsque jadis le vitrier (l’èrlivite) passait par la localité en criant: E..! è..! è..!
Les petits garçons lui répondaient:
« Bâhhe mo c.., pèsse bin vite! » ( Baise mon c.., passe bien vite !)
Réf. : Zéliqzon, Dictionnaire, p.687 & 688